MAT l590. 4-

Ge mesme jour, madame de Guise fist mettre sur le bureau le procès qu'elle avoit à l'encontre de lui pour le comté de Beaufort. ^

Le mecredi 9 may 1590, le pont de Charanton fut rendu au Roy. Le capitaine fut pendu, et quelques soldats.

Le vendredi 11 may, y eust escarmouche de part et d'autre, mais légère, n'y aiant eu qu'un soldat blessé du costé du Roy, et deux ou trois au plus de ceux de Paris.

Le samedi 11 mai 1590, le Roy fit attaquer le fauxbourg Saint-Martin avec grand nombre d'infanterie et cavalerie; mais il fut si bien defendu qu'il ny peust rien faire, et fut contraint se retirer avec perte de ses gens et beaucoup de blessés, entre lesquels fust M. de Lanoue, qui eust son cheval tué sous lui. Et dura l'escarmouche depuis deux heures après midy jusques à près de six heures du soir.

Le lundi *4 ^may * ^90, les peres feuillants, capucins, et autres gens d'Eglise, firent mobstre en armes •en fort belle ordonnance ; et avoient pour leur capitaine l'evesque de Senlis, qui estoit un fol en teste, disoient lest politiques, qu'on avoit baillé aux huguenots. Et pour les autres chefs et soldats, le curé de Saint-Cosme, Saint-Jacques, dom Bernard, le prieur des chartreux, a «/ec plusieurs autres moines et religieux de diverses livrées et façons, accompagnés de quelques bourgeois de la ville quWappelloit catholiques zélés ; et en ce bel ordre et équipage marchans par Paris, et portans un crucifix et image de la vierge Marie pour enseingne. Armés comme ils estoient, allerent demander la benediction à M. le légat, qui les avoit surnommés les

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	MAT l590. 4- Ge mesme jour, madame de Guise fist mettre sur le bureau le procès qu'elle avoit à l'encontre de lui pour le comté de Beaufort. ^ Le mecredi 9 may 1590, le pont de Charanton fut rendu au Roy. Le capitaine fut pendu, et quelques soldats. Le vendredi 11 may, y eust escarmouche de part et d'autre, mais légère, n'y aiant eu qu'un soldat blessé du costé du Roy, et deux ou trois au plus de ceux de Paris. Le samedi 11 mai 1590, le Roy fit attaquer le fauxbourg Saint-Martin avec grand nombre d'infanterie et cavalerie; mais il fut si bien defendu qu'il ny peust rien faire, et fut contraint se retirer avec perte de ses gens et beaucoup de blessés, entre lesquels fust M. de Lanoue, qui eust son cheval tué sous lui. Et dura l'escarmouche depuis deux heures après midy jusques à près de six heures du soir. Le lundi 4 ^may ^90, les peres feuillants, capucins, et autres gens d'Eglise, firent mobstre en armes •en fort belle ordonnance ; et avoient pour leur capitaine l'evesque de Senlis, qui estoit un fol en teste, disoient lest politiques, qu'on avoit baillé aux huguenots. Et pour les autres chefs et soldats, le curé de Saint-Cosme, Saint-Jacques, dom Bernard, le prieur des chartreux, a «/ec plusieurs autres moines et religieux de diverses livrées et façons, accompagnés de quelques bourgeois de la ville quWappelloit catholiques zélés ; et en ce bel ordre et équipage marchans par Paris, et portans un crucifix et image de la vierge Marie pour enseingne. Armés comme ils estoient, allerent demander la benediction à M. le légat, qui les avoit surnommés les

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